The tree of life

Résumé :

A la fin des années 50 au Texas, Jack Hunter McCracken grandit avec ses deux jeunes frères, entouré d'une mère belle et aimante Jessica Chastain et d'un père dur et autoritaire Brad Pitt. Il se rebelle contre cet homme aigri, obsédé par la réussite, auquel il sait qu'il ressemble déjà. Mais une tragédie va ébranler la cellule familialeà Depuis trente ans, Terrence Malick ôLa ligne rougeö, ôLe nouveau mondeö caressait le rêve de réaliser ce film lié à des souvenirs personnels, dans lequel il raconterait, en parallèle, l'histoire de l'humanité. Faisant fi de la chronologie, et de la cohérence de la narration, ôThe Tree Of Lifeö revêt la forme d'un grand poème mélancolique de deux heures et dix-huit minutes où l'on se perd pour mieux se trouver. Chaque plan, chaque image est un bijou, et le film déconcerte autant qu'il intrigue. Les tourments du père, de la mère et des enfants sont enchevêtrés dans l'infiniment grand, le Big Bang, les dinosaures, le cosmos et la nature dans tous ses états. Pour Malick, microcosme et macrocosme sont indissociables. Pourtant, c'est lorsqu'il s'intéresse au premier - les petits moments du quotidien familial - que le film frôle l'état de grâce le naturel des enfants, la beauté de Jessica Chastain, filmée comme une madone, les petits détails de l'enfanceà. Car l'avalanche de plans esthétisants de la planète et du cosmos, soutenus par une musique classique altière on pense inévitablement à ô2001 : l'odyssée de l'espaceö, confère à cette fresque glacée un aspect démonstratif et abstrait. On peut aussi être dérangé par les accents de religiosité de cette contemplation excessive. Encensé par la critique en 2011, et lauréat de la Palme d'Or à Cannes, ôThe Tree Of Lifeö est une œuvre ambitieuse et troublante sur l'amour et la vie, qui émerveille autant qu'elle déroute et effraie. Le charme n'est pas forcément immédiat, mais le film hante longtemps après son visionnage.