En 1911, tandis qu’un ptérodactyle, dont l’œuf a mystérieusement éclos au Jardin des Plantes, sème la terreur dans les rues de Paris, Adèle Blanc-Sec Louise Bourgoin, jeune journaliste intrépide, est en Egypte pour dénicher le sarcophage de la momie du médecin personnel de Ramsès II. Elle a bien l’intention de ramener cette momie à Paris et de la raviver avec l’aide du professeur Espérandieu. Car cette momie détient le pouvoir de guérir sa sœur, réduite à l’état de légume depuis un malheureux accident... Amoureux de la célèbre bande dessinée créée en 1976 par Jacques Tardi, Luc Besson caressait depuis longtemps le rêve de la porter à l’écran. Le résultat est époustouflant. L’univers fantastique et baroque des livres est fidèlement restitué, et si le film, paru en 2010, prend quelques libertés il mêle deux tomes de la BD, l’essence de l’œuvre originale reste intacte. Louise Bourgoin s’empare du personnage d’Adèle avec une énergie inattendue, et sa gouaille confère à cette rebelle misanthrope incroyablement vindicative un caractère éminemment sympathique. Gorgée d’effets spéciaux et dotée de décors spectaculaires la reconstitution numérique de Paris est fabuleuse, cette superproduction française n’a pas à rougir de la comparaison avec le récent volet d’ ôIndiana Jonesö ou autre ôBenjamin Gatesö. Ce cocktail d’humour bon enfant, de fantastique et de fantaisie, porté par des acteurs grimés plutôt convaincants impossible de reconnaître Mathieu Amalric sous les traits de l’affreux Dieuleveult, est indéniablement savoureux. On ne s’ennuie pas une seconde devant ces aventures rocambolesques mais très cohérentes, qui se déroulent à un train d’enfer ! A voir en famille ! .